Après le décès de Monsieur François Bertin, son fils Alain prend la direction de l'entreprise. En 1965, décision stratégique est prise et Au Départ fusionne avec l'un de ses concurrents historiques, Moynat. La boutique Au Départ du 29, avenue de l'Opéra est fermée et l'entreprise exerce ses activités sous le nom de « Moynat Au Départ » au 1, avenue de l'Opéra à Paris. La boutique est fermée en 1976, la marque Au Départ entre en sommeil tandis que ses malles continuent de porter rêves et aspirations à travers le monde.

Les magasins devinrent rapidement des fabricants de bagages de premier choix et la maison Au Départ produisit une vaste gamme de malles : postales, rondes, de cantine, en osier, plates et en bois. Des malles de toutes tailles conçues pour des activités variées à vivre dans le luxe et le style. La fonctionnalité s'adressait à une clientèle variée qui exigeait les plus hauts standards de fabrication. Des malles pour les voyages les plus grands comme les plus petits, avec un sens de l'élégance et de la modernité. Le 12 juillet 1932, Au Départ s'associe aux quatre plus grands malletiers de l'époque (Louis Vuitton, Goyard, Moynat et Aux Etats Unis) pour former la Coopération Industrielle & Commerciale (CIC) afin de traverser la tourmente économique qui suit la crise de 1929.

L’activité continue de croître grâce à une série d’inventions et de brevets pour la fabrication de malles et l’imperméabilisation des matériaux. Le succès atteint son apogée dans les années 1920, lorsque Au Départ devient synonyme de style et de luxe. C’est également en 1920 qu’Au Départ crée l’incontournable coffret d’Antoine de Saint-Exupéry, écrivain, pionnier de l’aviation et auteur mondialement connu du « Petit Prince », pièce maîtresse des archives Au Départ. En 1928, Au Départ est également sélectionné pour figurer dans le Pan Annuaire du Luxe à Paris.

Dessiné à partir de la forme géométrique d'un parallélépipède inspiré des sols des ruines de Pompéi, le monogramme Au Départ a été créé. Aussi, pour se distinguer de tous les autres malletiers. Au début du siècle, chacun des malletiers traditionnels français était alors facilement reconnaissable par son motif unique. Néanmoins, et en raison du manque de ressources de l'époque, tous avaient la limitation des couleurs : la base était en coton et les seules teintures disponibles étaient le blanc et le marron.

Née à une époque de grandes explorations et de développement massif du transport ferroviaire, la marque produisait à l’origine exclusivement des malles et des articles de maroquinerie de luxe. Au Départ signifie littéralement « au départ » et c’est grâce à l’élan de créativité de ses fondateurs que l’entreprise a baptisé son nom en référence à l’emplacement de sa première boutique ouverte en 1847 – au 7 boulevard Denain – juste en face des départs de la gare du Nord à Paris, récemment inaugurée. En 1871, la Société est reprise par les frères Bertin, Ernest et Paul : deux jeunes gentilshommes nés dans le village de Daulaincourt, qui débutent leur activité de mercerie sur le marché de Saint-Quentin puis étendent leur activité aux sacs et paniers. En 1874, l'entreprise s'agrandit sous la direction des frères Bertin : un second magasin est ouvert au 29, avenue de l'Opéra en 1874 tandis que le magasin du boulevard Denain élargit sa gamme de produits aux articles d'armurerie, de chasse et de pêche ainsi qu'aux malles de luxe. Les années passent et Au Départ est devenu une marque connue des têtes couronnées et des aristocrates.